Le texte, qui met en lumière les enjeux cruciaux du système de santé régional et propose des pistes de réflexion, est soumis au conseiller municipal pour l'inclusion sociale, Massimiliano Maselli. Il constitue la base du débat.
de Filippo Passantino (agensir)
La Caritas de Rome rédigé et présenté au région du Latium Un document programmatique réaffirme que la santé mentale est un droit fondamental encore insatisfait et qu'à Rome et dans le Latium, les personnes atteintes de troubles mentaux sont confrontées à de graves difficultés. Il souligne également que le problème à Rome est en constante augmentation, touchant de plus en plus de personnes, y compris les jeunes, notamment après la pandémie de Covid-19. On estime que 45.000 70.000 familles sont concernées à Rome et XNUMX XNUMX dans le Latium.
Le document, élaboré par une équipe de travail coordonnée par le directeur de la Caritas romaine, Justin Trincia, qui regroupe des opérateurs ayant une expérience dans le domaine de la santé et de l'aide aux sans-abri, a été présenté vendredi 30 mai lors d'une réunion avec le conseiller régional aux politiques sociales, Massimiliano Maselli, et constitue la base du dialogue établi avec l'administration régionale. Tout cela au vu des carences des services. « Il est de plus en plus essentiel de se mettre à la place des personnes souffrant de troubles mentaux et de leurs familles, en commençant par les écouter », explique Trincia.
Un effort concerté est nécessaire, au-delà des controverses, en collaboration avec les autorités sanitaires locales et les responsables des politiques sociales des municipalités. La santé mentale ne doit pas être dissociée d'une approche socio-sanitaire intégrée. Dans cette perspective, une coordination avec les services sociaux et sanitaires doit être établie.
Le texte met en évidence les enjeux critiques et propose des alternatives à la contention (c'est-à-dire la restriction des comportements) ; améliorer l'accès aux soins ; assurer un suivi citoyen des services ; sensibiliser et former. Parmi les problèmes, le premier point identifié est le manque de ressources, avec des pénuries de personnel et des installations inadéquates. Les difficultés d'accès aux soins dues aux longs délais d'attente et aux inégalités territoriales sont soulignées. Un point critique soulevé concerne le recours à la contention mécanique dans Services de diagnostic et de traitement psychiatriques (SPDC) et d'autres établissements, qualifiée de pratique inhumaine. Le document souligne également la stigmatisation et l'isolement des personnes atteintes de troubles mentaux, ainsi que l'inadéquation de certains établissements résidentiels, qui risquent de devenir des lieux de ségrégation. Il manque également un espace dédié à l'écoute des personnes atteintes de troubles mentaux et de leurs familles.
La position de Caritas repose sur quatre principes : l’écoute et l’accompagnement des personnes et des familles ; le droit à des soins accessibles et rapides pour tous ; la centralité de la personne dans le respect de sa dignité, de son autodétermination et de son inclusion sociale ; le rejet de toute contrainte et la promotion d’alternatives humaines et thérapeutiques. « Le premier droit à garantir est le droit à l’assistance », ajoute Trincia. « Et ensuite, le droit au logement, à l’intégration sociale et à l’emploi. Nous devons rejeter la ségrégation et l’isolement dans lesquels se trouvent tant de personnes et leurs familles. »
En bref, le droit à l'espoir doit être garanti. Les personnes atteintes de troubles mentaux peuvent faire partie de la communauté civile et des autres, et pas seulement être assistées.
Le document propose plusieurs actions opérationnelles, notamment la mise en place de cellules de crise sans coercition, la formation du personnel aux techniques de désescalade et la création d'environnements hospitaliers accueillants. Il vise à renforcer la Centres de santé mentale (CSM), réduire les temps d'attente et intégrer les services sociaux et sanitaires pour des parcours personnalisés. D'autres points concernent le suivi citoyen des services afin de garantir qu'ils soient orientés vers la réadaptation et non la ségrégation, garantissant le respect des droits des usagers. La sensibilisation et la formation sont considérées comme essentielles pour lutter contre la stigmatisation. Caritas Rome encourage également l'adoption d'une approche de la santé mentale dans le Plan social régional 2025-2027, qui intègre les aspects sociaux et sanitaires, soulignant la nécessité de distinguer la santé mentale du handicap mental et de garantir le respect de la réglementation en vigueur.
Santé mentale : propositions de Caritas Roma
- Mise en place de cellules de crise sans coercition.
- Formation du personnel de santé sur les techniques de désescalade.
- Créer des environnements hospitaliers plus accueillants et humanisés.
- Renforcement des Centres de Santé Mentale (CSM).
- Réduction des délais d'attente pour l'accès aux services.
- Intégration entre services sociaux et sanitaires pour des parcours personnalisés.
- Suivi civique des services pour s’assurer qu’ils sont orientés vers la réadaptation et non vers la ségrégation.
- Protection et respect des droits des usagers des services de santé mentale.
- Promotion d’activités de sensibilisation et de formation contre la stigmatisation.
Le document réaffirme le rôle de la Départements de santé mentale (DSM) pour la prévention, le traitement et la réadaptation, et souligne l'importance de l'engagement des collectivités locales en faveur de la santé mentale et de l'inclusion sociale, fondée sur le droit au logement, au travail et à un réseau social solide. Une importance particulière est accordée au soutien à la vie autonome comme antidote à la ségrégation et outil d'inclusion.
Enfin, l'engagement de Caritas à informer et à sensibiliser les communautés ecclésiales et à promouvoir les droits des personnes atteintes de troubles mentaux est réaffirmé, en impliquant la communauté chrétienne et en utilisant des outils tels que le suivi des conditions des services de santé mentale, le dialogue avec les institutions, le signalement des violations et la collaboration avec d'autres organisations.