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lundi 20 janvier 2025 12:25

Lumière issue de la Lumière, vrai Dieu issu du vrai Dieu

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par Don Bruno Capparoni, Directeur de la Pieuse Union

Récemment, le pape François a souvent rappelé qu'au cours de l'Année sainte 2025, on célébrerait également l'anniversaire du premier Concile œcuménique, tenu à Nicée en 325, il y a 1700 ans. Si cet appel du Pape a pu trouver un écho chez certains de nos lecteurs comme peu connu ou très lointain, je voudrais dire quelques mots pour en rappeler l'importance et la proximité.

Le premier concile œcuménique eut lieu en 325 à Nicée (aujourd'hui Iznik, Turquie) par volonté de l'empereur Constantin, qui rassembla les évêques de l'Église pour combattre l'hérésie prônée par Arius. Il a enseigné que le Fils de Dieu n’était pas Dieu comme le Père, mais qu’il occupait une position subordonnée. Cette doctrine a eu beaucoup de succès dans le monde chrétien et a été soutenue pendant longtemps, même après ce Concile. Mais les évêques assemblés rejetèrent l'enseignement d'Arius et promulguèrent une formule de foi, appelée symbole, pour aider les chrétiens à maintenir leur foi authentique. A Nicée cette formule fut confirmée à propos du Fils de Dieu : «Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les âges, Dieu de Dieu, Lumière de Lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré non créé, d'une seule substance avec le Père, par lui, toutes choses ont été créées». Lors du Concile œcuménique I de Constantinople suivant, en 381, il fut complété par la doctrine concernant le Saint-Esprit.

Ces événements ne semblent pas être de simples curiosités historiques lointaines. La formule de foi, établie il y a plus de 1700 ans, est connue aujourd'hui de tous les chrétiens qui assistent à la messe dominicale, comme on la retrouve dans Credo que nous récitons à la fin de la Liturgie de la Parole. 

Certains pourraient peut-être croire qu’Arius était une sorte de diable. Pas du tout : c'était au contraire un prêtre d'une grande culture et d'une vie exemplaire, il était zélé et avait formulé sa doctrine parce qu'elle était plus appréciée par les milieux cultivés du IVe siècle. Il voulait seulement rendre acceptable la foi chrétienne, en l'adaptant aux environnements intellectuels et politiques de l'époque. Mais ce faisant, il a trahi la vraie foi ; en effet, il lui avait porté un coup qui aurait pu lui être fatal.

Il me semble donc merveilleux que l'heureuse coïncidence de l'anniversaire du premier Concile œcuménique s'ajoute également aux nombreux rappels qui éclaireront l'Année Sainte 2025. Nous nous sentirons plus fortement attirés à reconnaître le Fils de Dieu, notre Seigneur Jésus-Christ, vrai Dieu et donc notre vrai et unique Sauveur. Un tel rappel est plus que jamais d'actualité, car il existe un climat et des objectifs très similaires à ceux de l'époque d'Arius.

J'aime souligner une dernière chose : les évêques de Nicée ont jugé préférable de composer une formule de prière pour confirmer les chrétiens dans la vraie foi. Cela nous rappelle que la foi théologique est un don de Dieu qu’il faut demander, et non une réalisation intellectuelle ou un bien culturel. C'est pourquoi, tout en professant notre foi, nous prions le Père de nous garder dans ce don qui est le sien et de l'offrir à tous. 

Lire 222 fois Dernière modification le lundi 20 janvier 2025 16:00
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