Plus tôt cet été, il est apparu sur certains galerie de une polémique, pourtant éphémère et assez calme : si les soi-disant « croix à pic », dans la mesure où elles sont liées à une religion spécifique qui est le christianisme, peuvent constituer un élément « non identificatoire », voire « clivant », alors que le les montagnes doivent conserver un caractère « neutre ».
Je transmets aux lecteurs de La Sainte Croisade ma réflexion sur le sujet.
Tout d’abord, la croix ne veut pas (et ne peut pas) être un symbole de division. C'est intrinsèquement signe d'amour, de don de soi par amour jusqu'à la mort. La parole qui l'accompagne vient de Jésus dans l'Évangile : « Il n'y a pas de plus grand amour que celui de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15, 13). Celui qui plante une croix ou celui qui la regarde ne peut pas manquer cette première référence.
Parfois les croix dans les montagnes rappellent un accident, une douleur très grave et inattendue, une mort. Dans ce cas, le « pic de croix » contient à la fois un cri de douleur et une invocation. Il n’y a donc rien de plus éloigné des intentions « de division » ; ces croix sont signe de larmes humaines et de consolation divine.
Souvent, les "croix de pic" sont placées à proximité de panoramas époustouflants, presque comme pour symboliser un émerveillement imposant. Un jeune alpiniste a raconté cet étonnement dans une lettre à un ami : « Chaque jour, je tombe de plus en plus amoureux de la montagne et j'aimerais, si mes études me le permettaient, passer des journées entières en montagne à contempler la grandeur du Créateur. dans cet air pur ». Paroles du bienheureux Piergiorgio Frassati, à la recherche de ce que les croix indiquent avec leur langage silencieux : une Présence.
Bien entendu, les discussions, voire les controverses, comme celle que j’ai évoquée, ne devraient pas trop nous surprendre aujourd’hui. Il n’est pas rare de rencontrer ceux qui sont convaincus que, par respect de la liberté, voire de la justice, les signes extérieurs d’une identité religieuse, comme les croix, doivent être effacés. Cette réflexion pourrait devenir courante à l’avenir et nous devrions donc assister à la suppression des croix et autres symboles de foi au nom du respect d’autrui. Bien sûr, ce serait très pénible ! Mais personne ne pourra jamais arracher la croix de nos esprits et de nos cœurs. En fin de compte, l’esprit et le cœur du croyant constituent le véritable « sommet » sur lequel la croix est plantée. S’il reste fermement fixé à cet endroit, sa fonction et sa vérité ne seront jamais annulées, jamais !