Une "nouvelle étape", pour un "accompagnement différencié" des familles, notamment celles blessées et fragiles, à travers "un discernement prudent et miséricordieux" et "la capacité d'appréhender concrètement la diversité des situations individuelles". Il s'agit de l'Instrumentum laboris de la XIVe Assemblée Ordinaire du Synode des Évêques, récemment rendu public. Le texte est le résultat de la "Relatio Synodi" - dont de grandes parties sont confirmées - intégré par les 99 réponses aux "Lineamenta", en plus des 359 observations "librement envoyées par les diocèses et les paroisses, les associations ecclésiales et les groupes spontanés de les fidèles, les mouvements et les organisations civiles, de nombreuses familles et des croyants individuels", comme l'a expliqué le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du Synode des évêques, en présentant le document aux journalistes. « Pour l'Église, il s'agit de partir des situations concrètes des familles d'aujourd'hui, toutes qui ont besoin de miséricorde, en commençant par celles qui souffrent le plus », lit-on dans le texte, divisé en trois parties : écouter les défis face à la famille, discernement de sa vocation, réflexion sur sa mission.
Après avoir considéré sous divers aspects la très haute dignité de la personne humaine, créée à l'image et à la ressemblance de Dieu, les Pères conciliaires se consacrent dans la deuxième partie de la constitution Gaudium et Spes à considérer quelques problèmes contemporains urgents : la famille, la culture , vie sociale, économique et politique, paix. Même si cinquante ans se sont écoulés depuis la clôture du Concile, ces problèmes restent « actuels » et leur urgence, dans certains cas, devient même aujourd'hui plus pressante. Ce sont des problèmes d’une telle ampleur et d’une telle complexité qu’il n’est certainement pas possible de les traiter dans le court espace d’un article et, d’autre part, je n’aurais pas non plus l’expertise nécessaire à cet effet.
L'invitation évangélique « Veritatem facientes in caritate » souligne l'importance de l'inséparabilité de l'union entre vérité et charité dans le chemin vers la perfection. Don Guanella et Pius praxis, c'est-à-dire la foi crue et la foi vécue. Le cardinal Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a été très clair à ce sujet : « Il est inconcevable de séparer la doctrine de la pastorale […]. Toute division entre la théorie et la pratique de la foi serait le reflet d’une subtile hérésie christologique sous-jacente. »
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